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Actualités / Création d’une agence de voyages: bonnes pratiques, et écueils à éviter
Quels sont les bonnes pratiques et les écueils à éviter quand on souhaite créer son agence de voyages ? Le chef d’entreprise doit composer avec une réglementation complexe, des marges serrées, des problèmes de recrutement. L’Écho touristique a mené l’enquête afin d’identifier les facteurs de réussite.

« Ouvrir une agence de voyages, c’est avant tout créer une entreprise », rappelle Daniel Borja, expert-comptable et gérant du cabinet Araganor. Or souvent, le chef d’entreprise se focalise alors sur le chiffre d’affaires… sans maîtriser les dépenses. « Si on sait bien faire les recettes, mais mal faire les dépenses, on court à l’écueil », prévient-t-il.
Structurellement soumis à des marges faibles, le secteur ne laisse guère de place à l’approximation. Un dérapage de trésorerie, une erreur de gestion ou un mauvais suivi des coûts peut rapidement mettre en péril l’activité. « La vraie question à se poser avant de se lancer, c’est : suis-je capable de vendre, et suis-je capable de gérer ? Sinon, on va vite au-devant de difficultés », insiste Daniel Borja.
Vendre, mais surtout gérer et piloter
Les avis sont unanimes, on ne gère pas une agence de voyages « à l’instinct ». « Dès le départ, il faut être capable de mettre en place des outils de suivi, de performance, de pilotage », ajoute-t-il.
Thibault Cabrera Paré, ancien dirigeant dans le tourisme*, enfonce le clou : « Il y a deux métiers : celui de la vente, et celui de la gestion d’entreprise. Si on est un bon vendeur mais un mauvais gestionnaire, la boîte peut couler assez vite. »
Le tourisme a ses spécificités: comptabilité particulière, TVA complexe, obligations de garantie financière… Autant de raisons de bien s’entourer. À commencer par un expert-comptable connaissant le secteur. Une erreur peut coûter très cher. Thibault Cabrera Paré raconte : « J’ai l’exemple d’une dirigeante d’agence qui m’a contacté car elle rencontrait des difficultés financières. En discutant avec elle, je me suis rendu compte qu’elle ne partageait ses problèmes avec personne. Et que son expert-comptable commettait de grosses erreurs. Dans ses bilans, il ne déclarait pas le chiffre d’affaires réel, mais uniquement la marge. Quand les aides Covid-19 ont été calculées en pourcentage du chiffre d’affaires, elle n’a donc presque rien touché. Son PGE (prêt garanti par l’État) n’a pas suffi à sauver l’entreprise. »
Création d’une agence de voyages : bonnes pratiques, et écueils à éviter










