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Actualités / Après la France et l’Espagne, Ryanair réduit drastiquement ses lignes en Allemagne
Ryanair prévoit de supprimer 800 000 sièges et de fermer 24 lignes au départ de neuf aéroports allemands cet hiver, officiellement pour des raisons fiscales.

Ryanair, dans un nouveau coup de semonce à l’encontre des politiques fiscales et aéroportuaires en Europe, annonce une réduction importante de son offre sur le marché allemand à compter de l’hiver qui s’ouvre. Ceci après avoir acté dernièrement des décisions similaires en France et en Espagne.
Ryanair prévoit de supprimer 800 000 sièges et de fermer 24 lignes au départ de neuf aéroports allemands, dont ses bases de Berlin, Hambourg et Memmingen. « Cela n’a tout simplement aucun sens pour nous de croître en Allemagne pour le moment », indique le directeur marketing de Ryanair, Dara Brady. « Nous supprimons ces lignes en raison de l’incapacité du gouvernement allemand à réduire les coûts d’accès élevés », lance-t-il aussi.
Raisons fiscales ?
Le premier transporteur aérien européen pointe du doigt des « coûts d’accès excessifs aux aéroports ». Il cible notamment la taxe sur le trafic aérien maintenue par le gouvernement de Friedrich Merz, ainsi que des redevances de navigation aérienne, de sécurité et d’exploitation qui ont fortement augmenté ces dernières années. Comme à son habitude, Ryanair avertit que, sans baisse de ces coûts qu’elle estime trop contraignants, elle pourrait « redéployer » ses capacités vers des marchés européens plus compétitifs.
« Derrière le coup de com’ et l’aspect politique, Ryanair fait un choix évidemment économique. Les taux de remplissages ne sont pas bons, tous les marchés européens sont actuellement très compliqués. Il vaut mieux supprimer des vols plutôt que de voler à perte », explique, sous couvert d’anonymat, le dirigeant d’une compagnie à bas coût concurrente et positionnée également sur l’Espagne. « C’est de l’intimidation. La communication sert de pression auprès des autorités espagnoles pour négocier des conditions plus favorables », ajoute-t-il. Comprendre : des subventions pour mieux revenir plus tard.
La France, l’Espagne et l’Autriche déjà ciblées
Cette décision sur le marché allemand n’est pas isolée. Elle s’inscrit dans une stratégie plus large de Ryanair visant à punir les marchés considérés comme fiscalement ou structurellement désavantageux pour les compagnies aériennes. Plus tôt cette année, la compagnie de Michael O’Leary a ainsi annoncé une réduction de 13% de ses capacités en France sur l’hiver 2025-2026, soit environ 750 000 sièges, à la suite de l’augmentation de la Taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA).
Peu après, la low cost annonçait réduire de 16% ses capacités vers l´Espagne, principalement là aussi sur des aéroports régionaux et secondaires, soit environ 1 million de sièges, mettant là aussi en avant des raisons de fiscalité. Dans sa croisade, Ryanair a également ciblé l´aéroport de Vienne.
Dans ces trois cas, Ryanair fait savoir que le développement de ses lignes repose non seulement sur la demande mais sur des coûts d’exploitation faibles et stables. Ce qui la conduit à privilégier les marchés où les droits d’accès sont compétitifs (Italie, Maroc, Croatie, Suède, Albanie…)
Après la France et l’Espagne, Ryanair réduit drastiquement ses lignes en Allemagne








