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22 décembre 2024 / 18:10
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L’APST a atteint ses objectifs de consolidation de son fonds de garantie, avec un résultat positif de 7,2M€, grâce aux cotisations et aux charges contrôlées. En 2024, la prudence sera de mise.

C’est mercredi matin, dans la foulée de l’assemblée générale des Entreprises du voyage (EdV), que s’est déroulée celle de l’association professionnelle de solidarité du tourisme (APST). En préambule, Mumtaz Teker, président de la caisse de garantie, s’est félicité de la motivation des équipes et du travail effectué par les cinq comités institués depuis la réforme des statuts.

Les rapports moral et financier 2023 ont été approuvés, sans surprise, tout comme le projet de budget 2024. Trois administrateurs ont également été élus : Michelle Herbaut (Voyages C.Mathez/Novatours) qui retrouve son poste de trésorière, Christine Crispin (Climats du monde) et Raphaël Torro (Speed Media).

« L’association a renforcé sa position de leader dans le domaine de la garantie financière des opérateurs de voyages et de séjours avec 51% de parts de marché en nombre d’opérateurs garantis, soit 75% du volume d’affaires du secteur », a insisté Mumtaz Teker.

L’année 2023 de l’APST en chiffres

Le nombre d’adhérents reste stable à 3 471 au 31 décembre 2023 (contre 3 403 fin 2022) et 3452 au 18 juin dernier. Ils sont constitués à 81% d’agences de/TO, à 12,5% d’organisme locaux de tourisme, à 4% d’hébergeurs et gestionnaires d’activités de loisirs, et à 2,5% d’associations de tourisme. Au total, 6687 opérateurs figurent au registre d’Atout France dont 51% ont comme garant l’APST, 30% Groupama. Suivent Atradius qui se retire du marché, FMS Unat et quelques autres opérateurs dont un nouvel entrant avec le britannique Accelerant Insurance Europe.

« Atradius semble arrêter les contrats par vague, au 30 juin, 30 septembre et 31 décembre. Cela concernerait environ 400 licences qui doivent retrouver une garantie financière pour conserver leur immatriculation auprès d’Atout France. A ce jour, seuls 66 ont rejoint l’APST qui ne souhaite par accueillir tout le monde », nous confie un membre de l’association. Quelque 5 737 établissements sont ainsi garantis (5413 fin 2022), principalement situés en Ile-de-France, Paca et Auvergne-Rhône-Alpes.

1,5 milliard d’euros de contre-garanties

Le conseil d’administration a validé 270 accords d’adhésion l’an dernier (pour 283 en 2022). « Cela correspond à 254 créations d’entreprises. C’est à l’APST que se créent les entreprises qui feront le tourisme de demain », s’est ainsi félicité Emmanuel Toromanof, le secrétaire général. La caisse de garantie financière se montre toujours vigilante sur les contre-garanties avec 36 refus d’adhésion. « Nous avons eu aussi 190 radiations et démissions liées principalement à des fusions ou des restructurations, des cessations d’activité et des décisions prises par l’APST », précise-t-il.

Le montant des contre-garanties engagées par les adhérents dépasse 1,5 milliard d’euros dont 475M€ via des cautions personnelles. Le nombre de défaillances d’entreprises du tourisme s’est élevé à 121 en 2023 dont 31 adhérentes à l’APST (23 en 2022). Les défaillances les plus couteuses furent Yam’s (3,7M€), VTR Voyages (568 000€), Silc SA (500 000€), SAS LVEB (376 000€), Cigale Voyages (327 000€),  Jip Tours (158 000€). « En janvier 2023 nous avions cent appel par jour de clients de Yam’s », se souvient Emmanuel Toromanof. Le coût net des sinistres s’est ainsi élevé à 290 000 euros (contre 4,8M€ en 2022 et surtout 43,4M€ en 2019 en raison de la faillite de Thomas Cook).

Le S.A.V a trouvé sa place à l’APST

L’an passé, le garant a ainsi pris en charge 565 dossiers émanant de 17 agences pour 2500 clients (contre 528 en 2022 et 11 631 en 2019 pour 28 900 clients). Ce qui a donné lieu à 813 remboursements, pour 35 agences et 3 300 clients concernées. Le service Assistance Voyageurs, créé après la disparition de Thomas Cook en 2019, assure désormais la gestion des départs clients et des remboursements. 22 agences de voyages (et 4 257 clients) en ont bénéficié en 2023.

Sept dossiers concernant une trentaine de clients sont arrivés sur le bureau au 1er trimestre 2024. « Pas sûr que cela dure », a prévenu Emmanuel Toromanof. Un budget 2024 « prudent » a de fait été établi. Concernant FTI Voyages, il a souligné que « c’est actuellement une situation plus difficile pour les agences que pour l’APST ». Et Mumtaz Teker d’affirmer qu’une éventuelle disparition du TO « ne serait pas un gros sinistre compte tenu des contre-garanties bancaire apportées par FTI ».

L’APST retrouve de la solidité financière

D’un point de vue comptable, l’APST a dégagé un excédent de 7,21M€, contre 4,3M€ en 2022. Le total des actifs atteint pour sa part 30,7M€ et le fonds de garantie 19M€ (contre 11,9M€ fin 2022), et même 22,3M€ au 31 mars dernier. « Les résultats sont meilleurs que prévus », s’est félicité Mumtaz Teker.

Cette solidité retrouvée depuis 2019 a permis de mener à bien plusieurs chantiers dont une campagne de communication sur RTL, la mise en ligne d’un nouveau site web à destination du grand public (avec un nouveau logo) et la refonte de l’espace adhérents. Parmi les projets figurent la poursuite des actions de formation auprès des adhérents (avec les EdV et l’Umih Formations), la relance du cercle des nouveaux acteurs du voyage à destination des jeunes adhérents, la recherche d’une solution de réassurance pour 2025, le déménagement prévu de l’association en 2025 et le recrutement d’un ou deux collaborateurs pour étoffer les équipes de l’association qui compte actuellement 28 salariés.

Laurent Abitbol veut du neuf

« La modernisation du système informatique sera également poursuivie avec l’objectif d’atteindre la dématérialisation des dossiers d’adhésion », a précisé le président. Si ces bons résultats se maintiennent – le budget 2024 prévoyant un résultat courant positif de 12,5M€-, une rétrocession de 1% de la cotisation des petites adhérents est envisagée.

Laurent Abitbol, le vice-président de l’association, est revenu à la charge en début d’AG sur son projet d’allégement des contre-garanties qu’il voudrait voir aboutir en 2025. « On nous demande trop de choses ! Il n’est pas normal de mettre en caution son appartement ou ses biens personnels. Il faut être plus souple pour les entreprises en bonne santé ». Et de prévenir « qu’il fera des propositions fortes qui seront étudiées ». En voulant faire sauter les contre-garanties pour les agences faisant moins de 2M€ de volume d’affaires ?

L'APST a consolidé ses actifs en 2023, mais reste prudente pour 2024 (lechotouristique.com)

Juin 20, 2024

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